Les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), condamnent le massacre de 58 Palestiniens par les troupes israéliennes le 14 mai à Gaza où 2000 manifestants pacifiques ont été blessés. Au nombre de ces blessés figurent au moins 13 journalistes.
C’est intolérable.
Le syndicat palestinien des journalistes a, à ce jour, identifié neuf d’entre eux : il s’agit de Omar Hamdam, cameraman (TV algérienne), du photographe Mohammed Wael Aldwaik (Etihat Press photo), du photographe Ahmed Zakkout (Reuters), du journaliste Farhan Hashim Abu Hadayed, du reporter d’Al-Jazeera Wael Dahdouh, du journaliste Abdullah Alshorbaji, du photographe pour Zain Media, Mohammeh Abu Dahrouh, du photographe de l’agence Wafa Rafi Almaleh, et du reporter de la radio Fursan Al-Irada Nihad Fouad Abu Ghalyoun.
Les syndicats français appuient avec force la demande du syndicat palestinien des journalistes (PJS) exigeant que les Nations unies, ses agences ainsi que les ONG humanitaires internationales contribuent à la protection de nos confrères palestiniens. Tout particulièrement, le PJS demande que « soit appliquée la résolution 2222 du Conseil de sécurité » concernant la protection des journalistes.
L’impunité doit cesser. Les auteurs de ces tirs meurtriers doivent être recherchés et condamnés. Nous réclamons, pour ce faire, une enquête d’experts internationaux indépendants.
Les syndicats français, avec la FIJ, dénoncent la répression féroce menée par l’armée israélienne à l’aide de tirs à balles réelles contre la population qui manifestait lundi pacifiquement à l‘occasion du 70e anniversaire de la Nakba, la catastrophe de l’exode massif des Palestiniens, du fait de la guerre israëlo-arabe de 1948, et contre l’implantation de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem.
Les syndicats français avaient déjà dénoncé ces dernières semaines la mort coup sur coup à Gaza de deux photographes palestiniens Ahmad Abou Hussein et Yasser Murjata, tous deux victimes - car journalistes - de la répression menée par l’armée israélienne. Ils demandent à la France de condamner ces tueries. Ils se déclarent solidaires de la population palestinienne et de ses travailleurs et appellent à participer aux manifestations pour dire : HALTE AU MASSACRE.